Powered By Blogger

samedi 9 février 2013

APPEL A L'UNION POUR SAUVER LA TUNISIE

Ne rate pas cet article !
Appel à l'union nationale véritable pour sauver notre pays.



Par Rachid Sfar Ancien Premier Ministre

Face au crime odieux commis sur le militant et chef de Parti feu Chokhi Belaid nos pensées indignées et attristées vont en premier lieu à sa courage épouse, à ses enfants et à sa grande famille et à tous les vrais démocrates de notre pays. La violence ignoble et délibérée dont l' ampleur vient avec ce crime d' atteindre un seuil d' alerte dramatique  très grave qui nous interpelle tous et nous révolte. Mais nous devons garder la raison. J' appelle l' ensemble des acteurs politiques à la responsabilité pour un véritable sursaut national républicain qui fonde une nouvelle étape pour rétablir la confiance , éradiquer toutes les formes de violence physiques ou verbales et achever rapidement le processus devant conduire à de nouvelles élections.On ne construit pas la démocratie dans la haine et la violence. Les coupables et leurs commanditaires doivent certes être rapidement démasqués et traduit devant une justice indépendante, mais le sacrifice du regretté CHOKRI BELAID doit  essentiellement servir à unir notre peuple et à sa tête toutes les forces vives de notre pays pour construire la vraie démocratie en bannissant toute violence. C' est une lourde responsabilité que toutes les forces politiques doivent assumer dans le dialogue constructif en tirant toutes les leçons des errements et des dérives du passé mais dans le cadre d' une véritable union nationale, une union des coeurs qui ne peut se concrétiser que si d' urgence on met en place les instruments d' une véritable entente sur les principaux problèmes qui bloquent la construction de la transition démocratique.
Je cite notamment la nécessité d'une entente rapide sur le contenu de la nouvelle Constitution, une entente sur le mode de scrutin des nouvelles élections;  une réactivation immédiate des structures de la Commission indépendante  d' organisation  et de supervision des élections, la mise en place  immédiate de la structure spécifique  d' autorégulation des  médias ; la mise en place des instruments connus garantissant l' indépendance et l' efficience de la magistrature...Il ne faut plus tergiverser...les solutions pour garantir une vraie démocratie sont connues ..Notre principal ennemi est la violence et l'attentisme...encore hier soir un agent des forces de l' ordre est mort sous l' effet d'un jet de pierre..C'est encore une de nos familles qui est endeuillée et meurtrie...Ce n' est pas comme cela qu' on sauvera notre pays des graves et multiples dangers qui le guettent.Une conférence nationale ou un congrès national réunissant toutes les forces politiques et les représentants de la société civile sans aucune exclusion peut et doit ,en deux  ou trois semaines dégager un consensus réel sur le contenu des textes des lois fondatrices de la deuxième république; lois aujourd'hui bloqués à l'Assemblée Constituante.Cela suppose  bien entendu  qu 'une véritable volonté  existe dans tous les  partis politiques pour construire un système démocratique selon des normes devenues internationales depuis plusieurs décennies- .Ce n'est  qu'une fois le consensus réalisé sur ces questions fondamentales que l' ont peut fixer un calendrier crédible pour les nouvelles élections. Seul un nouveau gouvernement émanent des nouvelles élections et disposant d'une large majorité pourra s' attaquer  avec des chances de succès   sur le moyen et long terme aux graves problèmes sociaux économiques structurels de notre pays tels que le chômage, le déséquilibre régional du développement, le déséquilibre des finances publiques; de notre balance commercial, de notre balance des paiements; de nos Caisses de retraites; de nos entreprises publiques...etc.Le moment est historique, les défis et problèmes n'ont jamais été aussi complexes; notre pays est en danger, soyons raisonnables et ayons tous des comportements responsables.
Rachid Sfar.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

BIOGRAPHIE EXPRESS DE RACHID SFAR.
Rachid Sfar (رشيد صفر), né le 11 septembre 1933 à Mahdia, est un technocrate tunisien qui a été amené à assumer de lourdes responsabilités politiques pendant des périodes difficiles pour son pays .Nommé Premier ministre pour redresser les finances du pays, il sera l'avant-dernier chef de gouvernement du président Habib Bourguiba et sera remercié un mois avant la destitution de ce dernier.Fils de Tahar Sfar, cofondateur avec Habib Bourguiba, Mahmoud El Materi, Bahri Guiga et de M'hamed Bourguiba du Néo-Destour en 1934,
Sa formation.
Rachid Sfar effectue, après des études secondaires dans un collège de Sfax de 1947 à juin 1953, des études supérieures de lettres, de droit et de sciences économiques à Tunis où il compte notamment parmi ses professeurs François Châtelet, professeur de philosophie enseignant à Tunis de 1953 à 1955, Raymond Barre, professeur d'économie politique dont il suit les cours pendant les années de son enseignement en Tunisie, et Jean Ganiage, professeur d'histoire qui le charge en novembre 1956 de faire un exposé sur l'historique du « miracle économique » japonais. La préparation de cet exposé ainsi qu’une conférence présentée par Raymond Barre en janvier 1954 sur la situation de l’économie tunisienne sont à l'origine de son choix définitif porté sur une orientation vers les sciences économiques, les finances publiques et la fiscalité. Rachid Sfar achève ses études à Paris (1958-1959) où il suit plus particulièrement les enseignements de l'École nationale des impôts (section des inspecteurs) relevant du Ministère des Finances et de l’économie.
De 1960 à 1977, il est chargé de hautes fonctions administratives notamment au ministère des Finances dont il sera le directeur général des impôts de 1969-à1970 et le secrétaire général de 1974 à 1977.
Sa carrière politique
Après avoir occupé plusieurs portefeuilles ministériels (Industrie, Défense nationale, Santé publique, Économie nationale et Finances) de 1977 à 1986, Sfar est chargé par Bourguiba des fonctions de Premier ministre, le 8 juillet 1986, pour rétablir les équilibres financiers et économiques du pays1. Il s'efforce alors de restaurer une situation financière dégradée, des réserves en devises épuisées1 et une économie affaiblie. Sous la pression de Bourguiba qui veut reprendre les rennes de son pouvoir et devant la montée du mouvement islamiste, la normalisation de la vie politique et la démocratisation initiées au début des années 1980 ne sont plus la priorité de l'État. Le gouvernement de Sfar hérite du gouvernement précédent Zine el-Abidine Ben Ali, d'abord comme ministre de l'Intérieur, puis avec le titre de ministre d'État. Rachid Sfar est remplacé par Ben Ali à la tête du gouvernement le 2 octobre 1987 dans des conditions restées célèbres : il essuie une colère du président Bourguiba à la fin du Conseil des ministres et devant tous ses collègues Bourguiba déclare ne pas se souvenir d’ avoir autorisé certaines nomination à de hautes responsabilités dont de Abdelmalek Laarif à la direction du Parti socialiste destourien (successeur du Néo-Destour) Mohamed Ghanouchi Secrétaire d’Etat au Plan et en fait porter la responsabilité à son Premier ministre.En réalité Bourguiba était en colère parce que mécontent du jugement relativement modéré prononcé par la Haute Cour présidée par Hachémi Zemmal à l’encontre des dirigeants du Mouvement Islamiste dont il escomptait la peine suprême. De surcroit sa nièce Saida Sassi , conseillée principalement, par Ben Ali lui souffla que son Premier Ministre avait encouragé les deux députés de la Haute cour Abdallah Abbab et Mohamed Mastouri à ne pas voter pour la condamnation à mort des dirigeants islamistes.

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.