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mardi 22 décembre 2015

UN MESSAGE AUX PARTICIPANTS A LA REUNION DU CLUB DE MADRID POUR LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE ET L’EXTREMISME.



UN MESSAGE A L’HONORABLE ATTENTION DES PARTICIPANTS A LA RÉUNION DU CLUB DE MADRID DES 27 ET 28 OCTOBRE  2015 POUR LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE ET L’EXTRÉMISME.
PAR RACHID SFAR ANCIEN PREMIER MINISTRE DE TUNISIE.
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE EST ACTUELLEMENT  FACE A SES GRAVES RESPONSABILITÉS POUR AIDER RÉELLEMENT LES 193 PAYS MEMBRES DE L'ONU A LUTTER CONTRE LA VIOLENCE ET LE TERRORISME AINSI QUE POUR  RÉALISER EFFECTIVEMENT LES 17 OBJECTIFS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE. ODD.

Vous devez certainement être déjà au courant que, les 25, 26 et 27 septembre dernier  à New York s’est ouvert  la 70e session de l'Assemblée générale de l'ONU avec à son ordre du jour ce qu’ on peut considérer  comme le rendez-vous de la dernière chance pour l’avenir de l’Humanité.....En effet cette auguste Assemblée doit débattre entre autres de l'ambitieux mais indispensable projet de développement durable pour tous ou O.D.D... à un moment historique où  il faut vaincre le terrorisme hideux qui menace  tous nos pays. Il s’agit pour le projet de l’ONU d'adopter 17 objectifs destinés - selon les termes utilisés par les rédacteurs du rapport préparatoire à : " construire un monde libéré de la pauvreté, de la faim, de la maladie, du besoin; un monde de respect universel des droits de l'homme et de la dignité humaine; un monde dans lequel l'humanité vit en complète harmonie avec la nature. ....." …TOUT EST DIT dans cette simple phrase qui devrait être sous-tendue par une forte volonté politique et des moyens de financements adéquats  tant pour réaliser effectivement les objectifs que pour relancer une croissance mondiale saine et contribuer par «  le développement » à lutter contre la montée de la violence et du terrorisme..On sait que l'ONU avait lancé pour la période 2000-2015 un programme de huit objectifs pour le développement et la lutte contre la pauvreté...Le Bilan de ce programme laisse clairement entrevoir que tous les objectifs n’ont pas été réalisés notamment dans nos pays africains....les raisons sont diverses...mais en tête figure- sans conteste- l’insuffisance des moyens de financement....Le Programme nouveau que l’ ONU propose à ses Etats membres  pour la période 2015-2030 est plus ambitieux: Il concerne tous les pays - pauvres et riches- et ambitionne avec ses 17 objectifs -et malgré quelques incohérences- à faire face à tous les défis en généralisant le développement durable dans tous les pays sans toutefois en faire une obligation pour tous?..Mais ce qui est plus grave c'est que d'ores et déjà la majorité des experts estiment les besoins de financement du programme à 4500 milliards de dollars par an....soit environ 4000 milliards d'euros par an..En juillet dernier à l'occasion de la réunion à Addis-Abeba de le 3e Conférence sur le financement du développement le problème grave de l’insuffisance des ressources financières a été soulevé....mais sans apporter de solution.....Même une enveloppe étriquée de 2500 milliards n'a pu être identifiée....ni par les experts ..ni par les différentes délégations participantes...les propositions restaient toutes de types classiques et en en deçà des besoins...Quand on cumule aujourd’hui, l'aide publique mondiale au développement qui est de l'ordre de 135 milliards de dollars par an, l'argent envoyé par nos émigrés à leur pays d’origine - soit environ 430 milliards de dollars par an-, les dons et les prêts des organismes multilatéraux- essentiellement les multiples banques dites de développement , on parvient à peine à la somme globale annuelle de 1000 milliards de dollars effectivement disponibles pour réaliser un programme qui exige un montant de 4500 milliards par an....le gap est colossal..Il  fragilise la réalisation du programme et le rend non crédible..Pourtant le programme est indispensable pour le BIEN DE TOUTE L’HUMANITÉ ET POUR ASSURER LA PAIX UNIVERSELLE....Pour sauver toute l’humanité d’atrocités  certaines Le 26 et 27 septembre l'ONU s’est  trouvée  devant cette impasse....Elle a chargé comme d’habitude, une  commission de rechercher avec l’aide du FMI et de la Banque Mondiale les sources de financement pour couvrir le gap et on retombe, ainsi, dans les voies habituelles sans issues ….L’Assemblée Générale de l’ONU aurait dû , vu l’ampleur des enjeux, prendre ses responsabilités et proposer elle-même au FMI ET à la BM les solutions novatrices qui s’imposent et d'exiger ce qui est légitime..Ce qui a été fait notamment pour sauver les grandes banques internationales lors de la crise de 2008 en décidant au niveau du G20 d'autoriser le FMI à créer ex-nihilo des milliards de DTS....Je rappelle  à  l’occasion de ce programme de la dernière chance mes propositions formulées à plusieurs reprises depuis le début des années 2000 dans des lettres ouvertes au G 8 et publiées  notamment sur les colonnes des hebdomadaires : «  Jeune Afrique » et « Réalités »: JE PROPOSE DE NOUVEAU QU'ON AUTORISE LE FMI A CRÉER CHAQUE ANNÉE ET A DÉPOSER DANS UN FONDS SPÉCIAL APPELÉ " FACILITE POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE MONDIAL" UN MONTANT DE D.T.S ÉQUIVALANT A UN POUR CENT DU PIB MONDIAL POUR CONTRIBUER AU FINANCEMENT  DU PROGRAMME ET ASSURER SA BONNE EXCECUTION. Les modèles mathématiques les plus sophistiqués démontrent clairement  que la création annuelle d’une monnaie internationale consacrée à l’impulsion du développement pour UN MONTANT NE DEPASSANT PAS LE UN POUR CENT DU PIB MONDIAL pendant les 20 prochaines années ne peut être que bénéfique pour tous les pays sans risque inflationniste et sans risque de déstabilisation ni de perturbation pour les principales autres monnaies mondiales tel le le  Dollars ou l’Euro ou le Yen…
 A CETTE PROPOSITION  PEUT S'AJOUTER CELLE QUI CONSISTE A SE METTRE D'ACCORD POUR QUE TOUS LES PAYS  INSTITUENT ET APPLIQUENT UNE MODESTE TAXE SUR LES TRANSACTIONS FINANCIÈRES NON LIÉES A DES ÉCHANGES DE BIENS ET MARCHANDISES : LA TAXE TOBIN, UNE TAXE DE 0,01 POUR CENT. Mon idée d'avoir recours à la création de D.T.S pour le financement du développement a été reprise par un Comité de sages constitué essentiellement d'anciens responsables de Banques Centrales en 2000 lors de la réunion de Mexico de la Commission du financement du développement....mais sans résultats.....le Congrès des  USA  continue hélas  à s'opposer à tord – de mon point de vue-à ce qu'il considère comme une atteinte à l'hégémonie du Dollars..C'est une fausse  idée fixe qui perdure depuis le célèbre rejet en 1945 de la proposition de Keynes de doter le FMI d'une véritable monnaie internationale le BANCOR...cette obstruction  risque de nuire à toute l'humanité y compris les USA.......et on ne peut pas réussir à mettre fin à la violence et au terrorisme sans intégrer dans une vision globale la mise en œuvre du développement durable dans tous les pays. Avec mes respectueuses et amicales salutations et mes sincères souhaits de plein succès de votre réunion des 27 et 28 Octobre courant.
                  Tunis ce 26 Octobre 2015.                                                             Rachid Sfar Ancien Premier Ministre et Ancien Ministre des Finances de Tunisie.










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BIOGRAPHIE EXPRESS DE RACHID SFAR.
Rachid Sfar (رشيد صفر), né le 11 septembre 1933 à Mahdia, est un technocrate tunisien qui a été amené à assumer de lourdes responsabilités politiques pendant des périodes difficiles pour son pays .Nommé Premier ministre pour redresser les finances du pays, il sera l'avant-dernier chef de gouvernement du président Habib Bourguiba et sera remercié un mois avant la destitution de ce dernier.Fils de Tahar Sfar, cofondateur avec Habib Bourguiba, Mahmoud El Materi, Bahri Guiga et de M'hamed Bourguiba du Néo-Destour en 1934,
Sa formation.
Rachid Sfar effectue, après des études secondaires dans un collège de Sfax de 1947 à juin 1953, des études supérieures de lettres, de droit et de sciences économiques à Tunis où il compte notamment parmi ses professeurs François Châtelet, professeur de philosophie enseignant à Tunis de 1953 à 1955, Raymond Barre, professeur d'économie politique dont il suit les cours pendant les années de son enseignement en Tunisie, et Jean Ganiage, professeur d'histoire qui le charge en novembre 1956 de faire un exposé sur l'historique du « miracle économique » japonais. La préparation de cet exposé ainsi qu’une conférence présentée par Raymond Barre en janvier 1954 sur la situation de l’économie tunisienne sont à l'origine de son choix définitif porté sur une orientation vers les sciences économiques, les finances publiques et la fiscalité. Rachid Sfar achève ses études à Paris (1958-1959) où il suit plus particulièrement les enseignements de l'École nationale des impôts (section des inspecteurs) relevant du Ministère des Finances et de l’économie.
De 1960 à 1977, il est chargé de hautes fonctions administratives notamment au ministère des Finances dont il sera le directeur général des impôts de 1969-à1970 et le secrétaire général de 1974 à 1977.
Sa carrière politique
Après avoir occupé plusieurs portefeuilles ministériels (Industrie, Défense nationale, Santé publique, Économie nationale et Finances) de 1977 à 1986, Sfar est chargé par Bourguiba des fonctions de Premier ministre, le 8 juillet 1986, pour rétablir les équilibres financiers et économiques du pays1. Il s'efforce alors de restaurer une situation financière dégradée, des réserves en devises épuisées1 et une économie affaiblie. Sous la pression de Bourguiba qui veut reprendre les rennes de son pouvoir et devant la montée du mouvement islamiste, la normalisation de la vie politique et la démocratisation initiées au début des années 1980 ne sont plus la priorité de l'État. Le gouvernement de Sfar hérite du gouvernement précédent Zine el-Abidine Ben Ali, d'abord comme ministre de l'Intérieur, puis avec le titre de ministre d'État. Rachid Sfar est remplacé par Ben Ali à la tête du gouvernement le 2 octobre 1987 dans des conditions restées célèbres : il essuie une colère du président Bourguiba à la fin du Conseil des ministres et devant tous ses collègues Bourguiba déclare ne pas se souvenir d’ avoir autorisé certaines nomination à de hautes responsabilités dont de Abdelmalek Laarif à la direction du Parti socialiste destourien (successeur du Néo-Destour) Mohamed Ghanouchi Secrétaire d’Etat au Plan et en fait porter la responsabilité à son Premier ministre.En réalité Bourguiba était en colère parce que mécontent du jugement relativement modéré prononcé par la Haute Cour présidée par Hachémi Zemmal à l’encontre des dirigeants du Mouvement Islamiste dont il escomptait la peine suprême. De surcroit sa nièce Saida Sassi , conseillée principalement, par Ben Ali lui souffla que son Premier Ministre avait encouragé les deux députés de la Haute cour Abdallah Abbab et Mohamed Mastouri à ne pas voter pour la condamnation à mort des dirigeants islamistes.

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